Pour ce printemps 2025, je vous emmène faire un petit tour d’horizon de ma pile à lire spéciale « Antiquité » qui attend gentiment dans ma bibliothèque. Tous ces livres ont pour point commun d’être des romans de littérature moderne d’inspiration antique. N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous avez déjà lu l’un de ces livres et quel a été votre avis !
♥ La Mythologie
1° Mythos de Stefen Fry
2° Les Douze travaux d’Hercule de Guy Rachet
3° Odysseus de Valerio Manfredi
4° L’Obscure clarté de l’air de David Vann
5° Le Silence des vaincues de Pat Barker
6° Electre de Jenifer Saint
7° Pénélope, reine d’Ithaque de Claire North
8° L’Odysséa de Marilu Olivia
9° Monologue de la louve de Gilles Leroy
10° Perséphone de Benjamin Carteret
♥ La Fantaisie
11° Lore d’Alexandra Bracken
12° Prince captif de C.S. Pacat
13° Ilium de Dan Simmons
14° La déesse des marguerites et des boutons d’or de Martin Millar
♥ L’Histoire
15° Mémoires d’Agrippine de Pierre Grimal
16° Acté d’Alexandre Dumas
17° Néropolis d’Hubert Monteilhet
18° Spartacus d’Howard Fast
19° L’étreinte de Némésis de Steven Saylor
20° Empire d’Alberto Angela
21° Rome, mon histoire de Bertrand Ferrier
22° Marcus Aper d’Anne de Leseleuc
♥ La Poésie
23° Les nouveaux anciens de Kate Tempest
♥ La Mythologie
1° Mythos de Stefen Fry (↑)
. Date de publication : 2022
. Edition : Calmann-Levy
. Nombre de pages : 368 p.
Après avoir picoré quelques extraits(*) en librairie qui m’ont fait franchement rire, j’ai décidé de me laisser tenter par cette revisite de la mythologie grecque. Une fois le livre dans mon sac, j’étais curieuse de savoir qui pouvait bien être ce bonhomme qui avait réussi à me décrocher quelques sourires. Après recherche, il s’avère que Stefen Fry est un comédien et réalisateur britannique, également écrivain et humoriste, et qu’il est un féru de la mythologie grecque. Ceci explique cela.
” Saviez-vous que le fils d’Apollon a failli brûler la terre en jouant avec le char solaire de son divin père ? Que Psyché est entourée de deux vilaines belles-sœurs prêtes à tout pour ruiner son histoire d’amour avec Éros ? Ou que Sisyphe a passé les menottes à la Mort en personne ? La mythologie grecque racontée par le facétieux Stephen Fry est un délice. D’un ton décalé et piquant, mais toujours avec la rigueur et l’infinie tendresse qui le caractérisent, l’artiste anglais aux multiples talents capture ces mythes extraordinaires dont la modernité vous frappe à chaque page.”
2° Les Douze Travaux d’Hercule de Guy Rachet (↑)
. Date de publication : 1993
. Edition : Gallimard
. Nombre de pages : 384 p.
Le sujet mythologique abordé dans ce livre acheté d’occasion est ici très clair. Je ne demande qu’à voir la façon dont l’auteur que je n’ai jamais lu s’est approprié la figure d’Hercule.
“Qui ne connaît ou ne se souvient d’Héraclès, l’Hercule des Romains, et de ses fameux douze travaux ? De tous les personnages mythiques de la Grèce, Héraclès est celui à qui les Anciens ont attribué le plus d’aventures. Car ce défenseur des faibles, ce guerrier de naissance divine – n’était-il pas fils de Zeus, le dieu suprême de l’Olympe, et d’Alcmène, considérée comme la plus belle des mortelles ? -, ce conquérant des royaumes qui allait d’exil en exil et ne trouvait jamais de lieu où se fixer, cet éternel errant était aussi un grand amoureux au puissant tempérament. Aucune œuvre antique ni aucun roman moderne n’ont jamais été consacrés dans leur ensemble au personnage et à sa geste. Avec une écriture où se mêlent l’humour et le lyrisme, un rythme épique et haletant, Guy Rachet nous fait revivre l’extraordinaire odyssée de ce demi-dieu en quête d’immortalité et nous entraîne dans le monde merveilleux d’une époque lointaine…”
3° Odysseus de Valerio Manfredi (↑)
. Date de publication : 2014
. Edition : J.-C. Lattès
. Nombre de pages : 405 p.
Texte
« Voici le grand roman de l’un des plus célèbres personnages de l’histoire littéraire, Odysseus (Ulysse).
Odysseus, dont le nom grec signifie « qui est plein de colère », fait ses premiers voyages avec son père Laerte, l’un des Argonautes. Lors d’une terrible battue au sanglier, il manque de perdre la vie, découvrant simultanément combien comptent le courage et la prudence. Les années passent.
Devenu jeune homme, Odysseus se rend à Sparte où il croise pour la première fois Hélène. Celle-ci s’éprend de lui, mais il ne veut pas d’elle : celle qu’il aime est Pénélope.
Après leur mariage, Laerte, admiratif de la sagesse de son fils, lui cède le pouvoir. Odysseus devient roi d’Ithaque. Hélas, la paix sera de courte durée : Pâris a ravi Hélène, Ménélas exige sa restitution, en vain. Le siège de Troie commence, et avec lui, la guerre.
Sur le fil de L’Iliade, Valerio Manfredi brosse le portrait d’un héros moderne et saisissant, qui a fait de l’intelligence l’arme humaine la plus puissante. »
4° L’Obscure Clarté de l’air de David Vann (↑)
. Date de publication : 2019
. Edition : Gallmeister
. Nombre de pages : 240 p.
Je venais alors de finir Circé de Madeline Miller, encore toute nostalgique et regrettant que l’histoire ait déjà pris fin, quand je suis tombée sur cette couverture. Je comprends qu’il s’agit là de l’histoire de Médée. J’achète donc le livre, toute satisfaite de pouvoir étancher ma soif de mythologie en poursuivant les aventures d’une autre héroïne. Une fois de retour chez moi, j’ai cependant vite déchanté quand j’ai tenté de lire les premières pages qui m’ont paru incompréhensibles : le style haché de l’auteur repose uniquement sur une succession d’impressions, de couleurs et de sensations sans dire jamais clairement les choses. Le style m’a semblé très lourd et être un obstacle à la compréhension. Je l’ai donc pour l’instant mis de côté en espérant néanmoins y retourner avec une meilleure disposition d’esprit.
“Née pour détruire les rois, née pour remodeler le monde, née pour horrifier et briser et recréer, née pour endurer et n’être jamais effacée . Ainsi est Médée, femme libre et enchanteresse, qui brise tous les tabous pour maîtriser son destin. Magicienne impitoyable assoiffée de vengeance ou princesse amoureuse trahie par son mari Jason ? Ce portrait d’une femme exceptionnelle, qui s’élève contre la loi des hommes, allie noirceur et passion dévorante. David Vann offre une relecture moderne du mythe originel et fondateur de la civilisation occidentale dans toute sa complexe et terrifiante beauté.”
5° Le Silence des vaincues de Pat Barker (↑)
. Date de publication : 2022
. Edition : J’ai Lu
. Nombre de pages : 448 p.
C’est ma mère qui m’a fait découvrir Pat Barker dont l’œuvre, Les Exilées de Troie, était proposée dans les suggestions de lectures d’un magazine. Mais avant ce roman, l’écrivaine américaine avait écrit un 1er tome intitulé Le Silence des vaincues qui venait de sortir en format poche. L’histoire ? Celle de la guerre de Troie, mais celle vécue par les femmes. Une lecture que je souhaiterais mettre en regard avec certaines œuvres antiques dont le sujet porte lui aussi sur la guerre de Troie vue par les femmes. Je pense à quelques tragédies d’Euripide (Andromaque, Hélène, Les Troyennes) ou encore à certaines lettres des Héroïdes d’Ovide.
“En quelques heures, la belle Briséis, reine de Lyrnessos, a vu sa vie s’effondrer en même temps que les murs de sa cité sous les assauts des Grecs. Son mari et ses frères ont été massacrés, et elle est devenue l’esclave, le trophée parmi d’autres, de l’homme qui l’a conquise : le divin Achille, dont les générations futures chanteront les exploits. Briséis doit alors choisir : se laisser mourir, ou survivre et raconter son histoire. L’histoire de la femme qui a fait basculer la guerre de Troie. Avec elle, après trois mille ans de silence, ce sont les voix de toutes les femmes rendues muettes par l’histoire qui s’élèvent. Esclaves, prostituées, guérisseuses, effacées au profit des faits d’armes des guerriers. Avec une précision remarquable et un style époustouflant, Pat Barker fait naître sous nos yeux une Iliade féminine magistrale.“
6° Electre de Jennifer Saint (↑)
. Date de publication : 2024
. Edition : Sabran
. Nombre de pages : 352 p.
J’avais lu Ariane de cette même autrice que j’avais beaucoup aimé. J’en ai d’ailleurs fait une petite chronique sur ce blog et j’en ai également parlé dans ma vidéo Bilan Lectures 2024.
La redécouverte d’Electre sera l’occasion pour moi de me plonger dans les pièces antiques. Je pense à la tragédie de Sophocle, Electre, mais également à L’Orestie d’Eschyle, une trilogie de 3 tragédies : Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides.
“Trois femmes prisonnières d’une malédiction arracheront leur liberté aux dieux. La famille des Atrides est maudite. C’est une lignée corrompue par un cycle ininterrompu de violence, où la soif de vengeance s’est transmise de génération en génération.
Clytemnestre est la femme d’Agamemnon. Son espoir de briser le sort qui pèse sur les Atrides est fracassé lorsque sa soeur, Hélène, s’enfuit à Troie. Son mari lève alors la plus grande armée au monde, prêt à triompher quel qu’en soit le prix.
Cassandre est princesse de Troie. Victime du courroux d’Apollon, elle voit l’avenir sans que l’on accorde le moindre crédit à ses prophéties. Elle seule sait que la cité légendaire tombera.
Électre , la plus jeune fille de Clytemnestre et d’Agamemnon, grandit dans l’ombre d’un père absent dont elle fantasme la grandeur. Rongée de solitude, elle devra faire face au poids de son terrible héritage.
Proies tragiques des dieux et des hommes, ces héroïnes inoubliables incarnent les différentes facettes d’une féminité en lutte.”
7° Pénélope, reine d’Ithaque de Claire North (↑)
. Date de publication : 2022
. Edition : Hauteville
. Nombre de pages : 512 p.
J’aime beaucoup dans L’Odyssée les retrouvailles de Pénélope avec Ulysse dans les bras de qui elle ne se jette pas et qu’elle va, d’une certaine façon mettre au défi. J’avais lu le court récit L’Odyssée de Pénélope de Margaret Atwood, que j’avais trouvé intéressant sans l’avoir cependant beaucoup aimé en raison de l’amertume du personnage. A quelques réserves près, The Readler avait plutôt aimé le roman de Claire North. Il s’agit du 1er tome du cycle Le Chant des déesses. Le 2e tome Le Palais d’Ulysse et le dernière tome de la trilogie La Dernière Reine de Grèce sont déjà sortis.
“Au-delà des rivages d’Ithaque, les caprices des dieux dictent les guerres des hommes. Mais sur l’île, ce sont les choix des femmes abandonnées – et de leurs déesses – qui changeront le cours du monde.
Le roi Ulysse est parti depuis de nombreuses années en guerre contre Troie, emmenant tous les hommes en âge de combattre de l’île d’Ithaque. Pénélope, sa femme, l’attend avec patience et dirige le royaume. Mais lorsque des rumeurs circulent sur la mort de son mari, les prétendants commencent à frapper à sa porte. Or, aucun homme n’est assez puissant pour revendiquer le trône vide d’Ulysse. Si Pénélope choisit l’un d’entre eux, Ithaque plongera dans une guerre civile sanglante. Seule la ruse et son réseau d’espionnes lui permettront de maintenir l’équilibre délicat du pouvoir nécessaire à la survie du royaume. À Ithaque, tout le monde surveille tout le monde et il n’y a pas un coin du palais où l’intrigue ne règne pas en maître.
Le plus grand pouvoir des femmes est celui dont elles s’emparent en secret.”
8° L’Odysséa de Marilu Olivia (↑)
. Date de publication : 2022
. Edition : Michel Lafon
. Nombre de pages : 237 p.
Dans la veine de toute cette mode littéraire autour de la reprise des figures féminines de la mythologie, ce titre avait d’autant plus éveillé mon intérêt qu’il s’agit là de l’œuvre d’une autrice italienne. L’engouement est vite retombé quand j’ai lu des avis très mitigés à son sujet et les premières pages du livre dans lesquelles quelques détails m’ont chiffonnée…
“L’Odysséa ne raconte pas le voyage d’un homme mais les histoires d’amour de plusieurs femmes.
Il y a d’abord Calypso, prise à son propre piège de séduction, qui tombe amoureuse d’Ulysse mais doit se résoudre à le laisser partir… Il y a les sirènes qui ont juré sa perte et sa destruction, et Euryclée, la nourrice qui l’a élevé et l’aime tendrement. Il y a Nausicaa, la séductrice ingénue mais puissante, qui ose à peine le toucher. Il y a Circé, la dominatrice, qui n’a que mépris pour les hommes, jusqu’à ce qu’elle le rencontre. Puis il y a Pénélope, l’unique. L’épouse qui, loin d’attendre passivement le retour de son mari, fait montre d’autant de ruse, de pugnacité et de loyauté que lui.
Pour la première fois, ce sont elles qui chantent les pérégrinations du héros mythique, faisant basculer le point de vue d’une voix masculine unique à une polyphonie féminine.
En contrepoint de leurs récits s’élève la voix d’Athéna, dea ex machina, qui conseille et encourage Ulysse et Télémaque, allégorie de la femme qui se cache derrière chaque grand homme.”
9° Monologue de la Louve de Gilles Leroy (↑)
. Date de publication : 2024
. Edition : JC Lattès
. Nombre de pages : 288 p.
Ce roman me fait très envie ! Il fait d’ailleurs partie de mes objectifs de lectures de 2025. Le monologue de la Louve est, en fait, le monologue d’Hécube, reine de Troie, un personnage mythologique que j’aime beaucoup depuis que j’ai lu la tragédie Hécube d’Euripide (que je vous conseille grandement si vous souhaitez découvrir une pièce antique !). J’en parle un peu plus longuement dans ma vidéo Mes envies livresques de 2025.
“Hécube, la reine de Troie, voit sa cité détruite, ses enfants massacrés. Faite captive après la guerre, elle est condamnée à devenir l’esclave de son ennemi Ulysse. Une légende dit que, pour échapper à l’humiliation, elle se change en louve. Ce Monologue puissant, incantatoire, raconte sa métamorphose.”
10° Perséphone de Benjamin Carteret (↑)
. Date de publication : 2024
. Edition : Livre de Poche
. Nombre de pages : 672 p.
La figure de Perséphone est très abondamment reprise dans la production littéraire d’aujourd’hui, notamment dans des réécritures érotiques (et je pense à la dark romantasy Hadès et Perséphone). Je suis très curieuse de voir comment cet auteur français s’empare de cette figure mythologique.
« Dans la monarchie divine de Ciel et l’Ordre de Zeus, Koré, jeune déesse sans pouvoir, grandit à l’ombre de sa puissante famille. C’est loin de l’Olympe, auprès des mortels auxquels sa mère Déméter enseigne l’agriculture, que son pouvoir se révèle enfin. Koré devient Printemps, Feu de Terre, et l’héritière d’une lignée de déesses gardiennes de l’ordre ancestral. Mais avec cette révélation jaillit la contestation, le rejet d’un ordre oppressant et patriarcal.
Koré, forte de son nouveau pouvoir, déclare la guerre à Ciel avant de se faire enlever par son oncle Hadès et de devenir sa captive dans l’autre monde. Tandis que l’amour éclot dans les ténèbres, l’hiver de Déméter endeuillée succède pour la première fois au printemps. La famine qu’elle libère menace la race des hommes et, par-là, celle des dieux. Partout, la mère cherche sa fille perdue mais Koré n’existe plus.
Dans le coeur de Terre naît Perséphone. »
♥ La Fantaisie
11° Lore d’Alexandra Bracken (↑)
. Date de publication : 2023
. Edition : J’ai Lu
. Nombre de pages : 704 p.
Les avis de lecture semblent s’accorder sur le fait que ce mélange détonnant de mythologie grecque et d’Hunger Games fonctionne bien. Certains pointent un excès d’action au détriment de l’analyse psychologique des personnages.
“Parce qu’ils ont défié Zeus, les dieux de l’Olympe doivent se soumettre à l’Agôn : tous les sept ans, pendant sept jours, ils descendent sur Terre et perdent leur immortalité. Les descendants des lignées de héros peuvent alors les tuer, s’approprier leurs pouvoirs et devenir des dieux à leur tour… jusqu’au prochain Agôn. New York, de nos jours. Lore, dernière survivante des Perséides après que son clan a été anéanti par une famille rivale, essaie d’oublier ces événements traumatiques. Mais un soir, elle trouve sur le pas de sa porte une femme ensanglantée qui prétend s’appeler Athéna… La chasse aux dieux est ouverte !“
12° Prince captif de C.S. Pacat (L’intégrale) (↑)
. Date de publication : 2017
. Edition : Bragelonne
. Nombre de pages : 640 p.
Repéré sur la chaîne YouTube Les mots de l’imaginaire.
“IL DEVAIT ÊTRE ROI, IL EST DEVENU ESCLAVE.
Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d’Akielos. Mais lorsque son demi-frère s’empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave de plaisirs au prince d’un royaume ennemi.
Beau, manipulateur et mortellement dangereux, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à Vère. Mais dans la toile mortelle de la politique vérétienne, les apparences sont trompeuses. Pris dans les manigances de la cour, Damen doit s’allier à Laurent pour sa survie et celle de son royaume. Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l’homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr…”
13° Ilium de Dan Simmons (↑)
. Date de publication : 2007
. Edition : Pocket
. Nombre de pages : 912 p.
J’ai fait une première tentative, il y a quelques années. Cette fantasy SF
“Les dieux de l’Olympe vivent sur Mars et se déplacent librement dans le temps et l’espace grâce à leurs pouvoirs quantiques. Leur plus grand plaisir, c’est la guerre de Troie. Pour y mettre un peu plus de piment, ils envoient des érudits terriens modifier les événements à leur gré, en gardant toutefois le récit d’Homère comme référence. Mais en orbite autour de Mars, de petits observateurs surveillent les jeux divins…
” Avec cette œuvre, Dan Simmons redéfinit les canons de la SF au XXIe siècle. ” Peter F. Hamilton
” Il y a tant d’idées dans Ilium qu’elles pourraient servir à une génération d’écrivains. ” Philippe Curval – Le Magazine littéraire
Cet ouvrage a reçu le prix Locus 2004″
14° La déesse des marguerites et des boutons d’or de Martin Millar (↑)
. Date de publication : 2018
. Edition : Folio SF
. Nombre de pages : 288 p.
Repéré sur la chaîne YouTube de Barroco Lectures, ce roman de fantasy semble très original ! On y suit l’histoire d’Aristophane qui cherche à mettre en scène sa comédie La Paix.
Mon objectif serait de lire d’abord le 1er volume des Comédies d’Aristophane qui se clôt justement par La Paix avant de prolonger ma découverte complète de son oeuvre par la lecture de ce roman. Ce roman fait partie de mes objectifs Lectures 2025. Vous pouvez lire mes pitchs des oeuvres du 2e volume ici.
“Athènes, 421 av. J.-C. Cela fait des années que Sparte et Athènes se font la guerre. Dans les deux camps, le peuple n’aspire qu’à une seule chose : la paix. C’est d’ailleurs le titre de la prochaine pièce d’Aristophane, avec laquelle il compte bien remporter le premier prix aux prochaines Dionysies. Mais les répétitions sont catastrophiques, et le dramaturge court au désastre. Pourtant, beaucoup pensent, y compris parmi les dieux, que du succès de la pièce pourrait dépendre l’issue des négociations en cours entre les belligérants. Dans La déesse des marguerites et des boutons d’or, Martin Millar fait défiler, pour notre plus grand plaisir, personnages réels et fictifs, dieux, nymphes et autres amazones. Un mélange détonant, puissamment satirique.”
♥ L’Histoire
15° Mémoires d’Agrippine de Pierre Grimal (↑)
. Date de publication : 1994
. Edition : Le Livre de Poche
. Nombre de pages : 368 p.
Je l’avais repéré sur l’étal d’une librairie de musée, celui de Saint-Rémy-de-Provence où j’avais visité le site archéologique de Glanum. Bien que l’histoire m’intéresse, je suis un peu sceptique sur son auteur. Pierre Grimal est un nom familier aux étudiants de lettres classiques, puisqu’il s’agit d’un spécialiste de la civilisation romaine. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai du mal à me dire qu’il puisse avoir des talents de romancier. J’espère être détrompée !
“Arrière-petite-fille d’Auguste, sœur de Caligula, nièce puis épouse de Claude, mère de Néron, Agrippine est assurément une figure emblématique des coulisses du pouvoir dans la Rome impériale. Sous la forme de mémoires fictives, P. Grimal fait revivre cette femme d’exception.”
16° Acté d’Alexandre Dumas (↑)
. Date de publication : 1839
. Edition : Arléa
. Nombre de pages : 223 p.
J’ai quelques appréhensions à commencer ce livre qui est un des tous premiers romans historiques de Dumas parce que j’ai déjà été déçu par cet auteur (alors que j’ai par ailleurs adoré d’autres de ses romans). Les premières lignes n’auguraient rien de bon en termes de style ou de souffle romanesque… Il se peut que je le parcoure en diagonale.
“A Corinthe, en mai 57 après Jésus-Christ, de nombreux athlètes convergent de toutes les contrées de l’Empire romain pour disputer les jeux. Néméens. Acté, une jeune Corinthienne, s’éprend d’un des concurrents, le Romain Lucius, qui remporte les trois épreuves des jeux. Elle, le suit à Rome, et découvre qu’il n’est autre que l’empereur Néron. Les horreurs et les crimes qui jalonnent le règne du tyran poussent Acté à se réfugier auprès des chrétiens, dans les catacombes. Là, elle rencontre l’apôtre Paul, et décide de se faire chrétienne. Après son baptême, arrêtée et condamnée à être exposée aux bêtes dans le cirque, elle est épargnée, et libérée. Après la révolte de Rome contre Néron et le suicide de l’empereur, Acté la fidèle fleurira la tombe de son amant jusqu’à sa mort, quinze ans plus tard. Premier roman historique d’Alexandre Dumas, Acté est l’un des deux livres que l’auteur a situés dans l’Antiquité, et l’on verra que, déjà, ses personnages sont plus vivants, plus vrais que leurs modèles historiques. Henryk Sienkiewicz a d’ailleurs reconnu qu’il avait puisé dans la fresque de Dumas pour écrire son best seller “Quo Vadis”, et Ernest Renan s’en est inspiré pour rédiger son ouvrage sur le règne de Néron, l’Antéchrist.”
17° Néropolis d’Hubert Monteilhet (↑)
. Date de publication : 1998
. Edition : France Loisir
. Nombre de pages : 739 p.
Voilà un roman qui m’effraie ! C’est une belle brique débordant d’érudition et les quelques extraits que j’avais picorés semblaient très denses avec beaucoup de détails qui ne rendaient pas la lecture très fluide.
“Ce roman des temps néroniens est un livre incontournable, une page d’histoire vraie et à jamais inoubliable pour qui veut pénétrer la Rome décadente et déchirée du premier siècle après Jésus-Christ ; connaître Néron et son règne, comprendre une époque charnière où l’empereur rêvait de baptiser sa ville “Néropolis” tandis que naissait le mythe chrétien de la cité vertueuse. En une profonde plongée dans un monde baroque et passionné, le kaléidoscope tourbillonnant de l’histoire se met en mouvement : tueries de l’amphithéâtre, brutalité des courses de chars, apogée des débauches, émancipation provocatrice des femmes, étranges soldats du Christ spéculant sur l’Apocalypse… Enfin, les Romains, tels qu’ils furent, saisis sur le vif par un historien rigoureux et minutieux, qui est aussi un romancier plein d’humour, amateur de métaphysique troublante !“
18° Spartacus de Howard Fast (↑)
. Date de publication : 1951
. Edition : Gallmeister
. Nombre de pages : 446 p.
Spartacus… Voilà une grande figure mi-légendaire, mi-historique qui soulève de nombreux débats parmi les historiens et dont s’empare un auteur américain pris dans les tourments du maccarthysme. Comme bien souvent dans les péplums américains, l’auteur Howard Fast récupère une figure légendaire de l’histoire antique pour mieux parler de ce qui agite l’Amérique.
“Printemps 71 avant Jésus-Christ.
La voie Appienne de Rome à Capoue est jalonnée de suppliciés sur leurs croix. Ce sont les derniers vaincus de la grande révolte des esclaves conduite par Spartacus, qui a fait trembler la puissante République sur ses fondations. Voici le roman de Spartacus. Esclave, fils et petit-fils d’esclaves, racheté puis entraîné comme gladiateur pour distraire dans le sang l’aristocratie romaine éprise des combats de l’arène, il fut le meneur de la dernière et plus grande rébellion servile que Rome ait connue. L’Histoire n’enregistre guère le visage et la parole des vaincus quand ce ne sont ni des généraux ni des chefs d’Etat.
Pourtant, son nom est resté le symbole de tous les combats pour la liberté. En 1960, Stanley Kubrick en a fait le film que nous connaissons, avec Kirk Douglas dans le rôle-titre.”
19° L’étreinte de Némésis de Steven Saylor (↑)
. Date de publication : 2019
. Edition : Gallmeister
. Nombre de pages : 240 p.
La série policière historique Les Mystères de Rome de l’américain Steven Saylor nous avait été conseillée par une de mes professeures de latin à la fac. J’ai lu le 1er tome que j’avais bien aimé, voici ma petite chronique du roman Du Sang sur Rome. On y suit les enquêtes de Gordien, un Sherlock Holmes à la sauce antique.
Même si je ne suis pas une grande adepte des enquêtes policières, je ne suis pas contre continuer à suivre les affaires de Gordien qui est amené à rencontrer de grandes figures politiques (dans le 1er tome, on assiste aux débuts de Cicéron en tant qu’avocat !).
“Un maître a été sauvagement assassiné. Deux de ses esclaves sont en fuite. Sont-ils allés rejoindre Spartacus, qui vient de soulever les esclaves ? Simple ! Trop simple selon Gordien, le privé teigneux qui hante la Rome antique, depuis ses bas-fonds jusqu’aux villas patriciennes des hauteurs de la cité impériale. Pour résoudre l’affaire, il lui faudra toute son astuce et l’aide de son fils adoptif, Eco. Au rythme haletant de son enquête, nous visitons les villas, assistons à des banquets et aux jeux du cirque, consultons la sybille de Cumes. Pour faire triompher Thémis, Gordien ira jusqu’à s’approcher d’une porte de l’Hadès, le monde des Morts. C’est à ce prix qu’il deviendra la bras de Némesis, la déesse du Châtiment.”
20° Empire, Un fabuleux voyage chez les Romains avec un sesterce en poche d’Alberto Angela (↑)
. Date de publication : 2019
. Edition : Gallmeister
. Nombre de pages : 240 p.
J’avais adoré son roman documentaire Une journée dans la Rome antique ! Alberto Angela, paléontologue, vulgarisateur scientifique et présentateur télé en Italie, renouvelle l’expérience avec Empire.
On sort des frontières de Rome pour parcourir l’Empire romain, en long, en large et en travers, en suivant les tribulations d’une pièce de monnaie qui passe de main en main. De ma précédente lecture, m’est resté en mémoire le don d’Alberto Angela de faire une peinture vivante de temps disparus dans un style agréable.
“Entre 115 et 177 ap. J.C., une pièce d’un sesterce passe de main en main à travers tout l’empire romain occidental. L’auteur imagine de nous faire rencontrer tous ceux et celles qui ont tenu cette pièce et nous fait voyager à travers les classes sociales et les types humains divers de cet empire antique. Sa fiction s’appuie toujours sur des témoignages d’archéologues et se donne toujours un objectif à la fois ludique et instructif.
Alberto Angela, paléontologue de formation, conçoit et présente des émissions culturelles pour la télévision italienne. Ses vulgarisations sur l’Antiquité ont beaucoup de succès.”
21° Rome, mon histoire de Bertrand Ferrier (↑)
. Date de publication : 2004
. Edition : Hachette
. Nombre de pages : 310 p.
Dans ce récit jeunesse, Rome s’adresse directement à nous pour raconter son histoire de sa naissance à la fin de l’Empire romain. La narration a l’air enlevée et pleine d’humour. Je me rappelle l’avoir gardé tout ce temps en me disant que j’en ferais forcément usage en tant que professeure de latin.
« Depuis des millénaires, tout le monde croit savoir ce qui est arrivé à Rome, “la ville éternelle”. Mais qui dit la vérité? Pour la première fois, Rome raconte elle-même son histoire. La légende de sa naissance, les traces des premiers Romains, les grands événements, les guerres, les prises de pouvoir… On suit avec jubilation la fabuleuse aventure de l’Empire. »
22° Marcus Aper d’Anne de Leseleuc (↑)
. Date de publication : 1992
. Edition : 10/18, Grands détectives
. Nombre de pages : 210 p.
Acheté d’occasion avec deux autres tomes (Marcus Aper et Laureolus, Les calendes de septembre), ce titre m’a attiré parce qu’il met en scène un avocat gaulois qui exerce un temps à Rome avant de revenir au pays où il mettra à profit ses talents d’enquêteurs.
« En l’an 74 de notre ère, Marcus Aper, fameux avocat de la Rome de Vespasien, part en villégiature pour sa Gaule natale. A peine arrivé dans la demeure de son ami Quintus Solem, il se trouve confronté à un premier meurtre, puis à un second. Ce lointain cousin d’Astérix, devant le laxisme de l’édile, décide de mener l’enquête… Cette première aventure du plus original (depuis le Juge Ti) de nos ” Grands Détectives ” est racontée par une historienne de qualité qui sait allier la patte romanesque des meilleures reines du crime à la reproduction vivante de la vie quotidienne de nos ancêtres les Gaulois. »
♥ La Poésie
23° Les nouveaux anciens, Kate Tempest (↑)
. Date de publication : 2017
. Edition : L’Arche
. Nombre de pages : 72 p.
Il s’agit ici d’un poème à lire à haute voix, c’est du moins ce qu’il nous est suggéré de faire en introduction. Les premières pages me font penser à la série Netflix Kaos qui imagine ce que seraient les dieux s’ils vivaient à l’époque moderne. Ça fait des années qu’il traîne dans ma bibliothèque alors qu’il semble très rapide à lire !
“Fable urbaine contemporaine, entre rap, poésie et épopée dramatique, Les nouveaux anciens renoue avec la ballade antique en embrassant toutes ces formes dans une magistrale et puissante unité. Kevin, Jane, Mary, Brian, Thomas et Clive, héros ordinaires, dieux d’aujourd’hui, ignorent tout de leurs liens de parenté et s’illustrent par leurs espoirs et désillusions, jalousie, bravoure et trivialité. Les anciens mythes résonnent dans ces vies désenchantées, où surgit la beauté de l’humain loin de l’indifférence cynique du monde contemporain.
« Sans doute l’orfèvre de la langue la plus importante de sa génération ». Le Spiegel
« Une ballade bouleversante sur la précarité du quotidien, avec des rimes saccadées et des lignes de basse saturées. À lire à voix haute absolument ! » Deutschlandfunk Kultur”