Voilà une très jolie pièce de théâtre dans laquelle Aristophane transforme son désenchantement face à la réalité politique d’Athènes en une véritable fable utopique et poétique pleine de fantaisie !
Guidés par deux oiseaux juchés sur leur épaule, deux Athéniens ont quitté leur cité pour partir à la recherche d’un dénommé LaHuppe(1), un humain transformé en oiseau par les dieux. Qui mieux que lui, qui de ses ailes a pu parcourir tous les alentours, est le plus à même de leur conseiller la cité idéale où il ferait bon vivre, une cité qui ne serait pas gangrenée par la manie du procès et de la délation comme Athènes ?
Mais aucune des propositions de LaHuppe ne convainc les deux Athéniens. Il leur vient alors une idée : si la cité idéale n’existe pas, pourquoi ne pas la créer ? Et pourquoi ne pas la créer parmi les oiseaux ? LaHuppe, séduit par l’idée, décide de rassembler tous les oiseaux. Restent aux deux Athéniens d’organiser cette cité des oiseaux sans être rattrapés par les travers de leur cité et avec cette ambition folle de prendre le pouvoir sur les humains et les dieux.
Notes :
(1) LaHuppe ou Térée dans le texte grec.