
Bien qu’elle ne soit que la 3e pièce d’Aristophane, c’est bien la comédie Les Acharniens qui ouvre le 1er tome de ses Œuvres complètes, car la 1ère en date qui nous soit restée de son oeuvre. Les Acharniens, qui donnent le titre à cette pièce, sont les habitants du dème d’Acharnes, un bourg dépendant d’Athènes.
Alors en pleine guerre du Péloponnèse qui oppose Athènes à Sparte, le charbonnier Justinet, habitant d’Acharnes, en a plus qu’assez et décide en douce de faire une trêve personnelle avec leurs ennemis pour retrouver toutes les joies de la paix : la bonne bouffe, la bonne chère, bien au chaud chez lui.
Quand les Acharniens ont vent de la nouvelle, ils sont furieux, crient à la trahison et veulent s’en prendre à Justinet : leurs terres ont été ravagées par les Spartiates et ils comptent bien continuer à se venger. Mais à le voir si bien profiter de la vie, il se pourrait bien qu’ils flanchent et changent d’avis sur la question.
Ce n’est pas la meilleure des pièces que j’ai pu lire d’Aristophane avec quelques traits d’humour obscène (même s’il ne faut pas s’en étonner de sa part) et une intrigue pas très poussée. Cette lecture est néanmoins intéressante pour ce qu’elle raconte de la guerre : les guerres longues se ressemblent toutes, quel que soit le siècle, avec ses privations, son commerce noir, ses délateurs, un désir de vengeance jamais étanché de ceux qui la subissent depuis des années et qui ont vu leurs biens détruits ou leurs proches tués.
J’ai trouvé également intéressantes les adresses « directes » d’Aristophane par l’intermédiaire de son personnage Justinet dans lesquelles il fait allusion au procès intenté par Cléon à Aristophane pour avoir médit d’Athènes et de sa politique dans ses précédentes comédies lors de fêtes accueillant des pays voisins. Ce qui vaut à Cléon, ce personnage politique de premier plan à Athènes, une détestation non déguisée de la part d’Aristophane, exprimée sans ambage sur la place publique et inscrite à jamais dans ses comédies.









Dans ce très court dialogue d’une trentaine de pages, Platon met en récit ce qui a semblé incompréhensible aussi bien aux disciples et amis de Socrate qu’au lecteur d’aujourd’hui : qu’il ait choisi la mort plutôt que l’exil. Cette explication, Platon la fournit par l’intermédiaire de Criton auquel le lecteur n’aura pas de mal à s’identifier tant les arguments qu’il met en avant sont ceux que tout un chacun avancerait.

Euripide nous ramène, une fois encore, sur les rives de Troie tombée aux mains des Grecs. Avant qu’ils n’embarquent sur les navires pour regagner leurs foyers, ils ont une dernière chose à faire…